
Cet article propose une approche, d’un point de vue musicale, de l’œuvre narrative de l’écrivaine antillaise Maryse Condé (Guadeloupe, 1937). Plus concrètement, nous nous proposons d’y analyser les implications narratologiques des allusions musicales qu’il est possible de repérer, un grand nombre, dans les grands ouvrages condéens: Histoire de la Femme Cannibale (2003), Victoire… Les Saveurs et les Mots (2006), La Vie Scélérate (1987), La Belle Créole (2001), Desirada (1997), En Attendant la Montée des Eaux (2010). Nous tenterons de voir à quel point ces références véhiculent une poétique transatlantique visant l’abolition des frontières: une poétique au cœur même de la construction des héroïnes typiquement condéennes.