
L’article proposé entend analyser la production des espaces fictifs dans le cycle de romans d’aventures She, de Henry Rider Haggard. Il s’agit ici d’envisager comment le croisement, à la fin du XIXe siècle dans une Europe impériale et industrielle, d’une pensée de l’histoire du monde documentée par les sciences naturelles, et d’espaces à coloniser, a pu produire un ensemble d’espaces disponibles pour l’aventure, le divertissement et l’exotisme. On s’intéresse ici au cas de l’archéologie et à son rôle dans l’élaboration d’espaces imaginaires coloniaux, coupés du monde et insularisés, espaces de brutaux et en dehors du temps.